Frais de notaire en hausse : ces départements où l’achat immobilier coûtera plus cher en juin et juillet 2025

À partir de juin et juillet 2025, acquérir un bien immobilier sera plus coûteux dans certains départements français. En cause : la nouvelle augmentation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés "frais de notaire". Plusieurs collectivités locales ont en effet décidé de relever ce taux de 4,5 % à 5 %, soit le plafond autorisé par la loi.
Trois nouveaux départements concernés
Après une première vague de hausses en avril et mai 2025, d’autres départements s’apprêtent à suivre le mouvement. À compter du 1er juin 2025, les Côtes-d’Armor (22) et le Morbihan (56) appliqueront le nouveau taux maximal de 5 %. Ce dernier prévoit toutefois une exception notable : les primo-accédants continueront à bénéficier d’un taux réduit de 4,5 %.
La Seine-et-Marne (77) rejoindra la liste dès le 1er juillet 2025, portant ainsi à plus de 35 le nombre de départements ayant adopté cette hausse en 2025.
Quel impact pour les acheteurs ?
Cette augmentation de 0,5 point peut sembler marginale, mais ses effets sont significatifs. Pour l’achat d’un bien immobilier d’une valeur de 250 000 euros, cela représente un surcoût d’environ 1 250 euros. Un montant qui s’ajoute aux autres frais annexes comme les honoraires d’agence, les assurances ou encore les intérêts d’emprunt, pesant davantage sur le budget des acquéreurs.
Dans un contexte où le marché immobilier donne quelques signes de reprise et où les taux d’intérêt baissent légèrement, cette hausse pourrait inciter certains à anticiper leur achat ou à reconsidérer leur financement.
Des exonérations possibles pour les primo-accédants
Tous les acheteurs ne seront pas logés à la même enseigne. La loi autorise les départements à appliquer un taux différencié pour les primo-accédants, sous certaines conditions :
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Ne pas avoir été propriétaire de sa résidence principale dans les deux dernières années ;
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Acquérir un logement destiné à devenir sa résidence principale.
À ce jour, seul le Morbihan a mis en place un dispositif favorable pour ces acheteurs, mais d’autres départements pourraient emboîter le pas dans les mois à venir.
Et après ? D’autres hausses à prévoir en 2026
Les collectivités qui n’ont pas voté la hausse avant le 15 avril 2025 devront patienter jusqu’en janvier 2026 pour pouvoir la mettre en œuvre. Une nouvelle salve de hausses n’est donc pas à exclure à l’automne prochain.
À l’inverse, certains départements comme les Alpes-Maritimes, l’Indre ou l’Eure ont pour l’instant choisi de ne pas augmenter leur taux, ce qui peut représenter un avantage non négligeable pour les acheteurs.