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Hausse des ventes et chute des prix des passoires énergétiques en France

Le marché immobilier français connaît une hausse marquée des ventes de "passoires énergétiques", ces logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE). Selon une récente étude de l’observatoire SeLoger, ces biens représentaient 10 % des logements en vente au 1er juillet 2021. Une proportion qui atteint désormais 15 % au 1er janvier 2025.

 

Cette augmentation coïncide avec l’entrée en vigueur des premières restrictions issues de la loi Climat et Résilience. Depuis le début de l’année 2025, la location des logements classés G est interdite, contraignant de nombreux propriétaires à vendre, face à des travaux de rénovation énergétique souvent coûteux.

L’étude souligne également une décote importante sur les prix de ces logements.

 

En moyenne, un bien classé F ou G se vend 15 % moins cher qu’un logement noté D, avec des disparités régionales pouvant atteindre 20 %, voire dépasser les 25 % dans certains cas. À Paris, par exemple, un logement classé G se loue 1,3 euro de moins par mètre carré qu’un bien équivalent classé D.

 

Cette baisse de prix s’accompagne d’une marge de négociation accrue pour les acheteurs. En parallèle, le gouvernement poursuit la mise à jour de la base de données des DPE, introduite en 2018, pour mieux encadrer et suivre les performances énergétiques des logements.

 

La pression réglementaire, combinée à une perte de valeur immobilière, pourrait bien accélérer encore la transition énergétique du parc résidentiel français.