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Immobilier : 450 communes reclassées en zones tendues

Le ministère du Logement a publié le 6 septembre 2025 un arrêté modifiant le zonage dit « ABC », qui détermine la tension du marché immobilier selon les territoires. Résultat : environ 450 communes changent de statut, dont plus de la moitié rejoignent officiellement les zones tendues.

 

Pourquoi ce reclassement ?

Ce zonage, instauré en 2014, sert de référence pour adapter la politique du logement aux réalités locales. Être reconnu en zone tendue (A bis, A ou B1) signifie que l’offre de logements ne suit pas la demande. Cela impacte directement les loyers, les aides, l’investissement et la construction.

La révision de septembre 2025 complète celle de juillet 2024. Elle s’appuie sur plus d’un an de concertation entre le ministère, les préfectures et les élus locaux. L’objectif : répondre au manque de logements dans des secteurs en plein essor économique ou démographique, comme Dunkerque et les Alpes, où se préparent déjà les Jeux olympiques d’hiver 2030.

 

Les communes concernées

 

Près de 450 communes changent de classement, dont environ 19 déclassements à la demande des municipalités. Parmi les nouvelles zones tendues figurent :

  • Dunkerque (Nord)

  • Annecy (Haute-Savoie)

  • Albertville (Savoie)

  • Grenoble (Isère)

  • Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)

  • La Rochelle (Charente-Maritime)

  • Perpignan (Pyrénées-Orientales)

  • Mulhouse (Haut-Rhin)

  • Valence (Drôme)

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Concrètement, qu’est-ce que ça change ?

 

  • Pour les locataires : le délai de préavis pour quitter un logement passe de trois mois à un mois.

  • Pour les propriétaires bailleurs : des règles spécifiques s’appliquent, notamment sur la fixation des loyers.

  • Pour les investisseurs : seuls les territoires classés tendus peuvent accueillir des logements locatifs intermédiaires (LLI), destinés aux classes moyennes avec des loyers inférieurs au marché libre mais supérieurs au logement social.

  • Pour les collectivités : ce classement facilite le lancement de projets de construction et l’accès aux financements publics.

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Une avancée pour le logement abordable

 

« Cet arrêté représente une avancée dans le soutien au logement locatif intermédiaire et donc de la production de logements abordables dont les ménages ont besoin », souligne Valérie Létard, ministre chargée du Logement.

Avec cette révision, le gouvernement espère stimuler l’offre de logements dans les zones où la pression immobilière est la plus forte et accompagner le développement économique des territoires.

Référence juridique : Arrêté du 5 septembre 2025 modifiant l’arrêté du 1er août 2014.