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Immobilier : les prix des logements anciens repartent à la hausse

Selon le baromètre LPI-iad de septembre 2025, les prix des logements anciens ont connu une augmentation significative au cours des trois derniers mois. Sur l’ensemble du marché, les prix affichés ont progressé de 3,1 %, touchant 66 % des villes de plus de 40 000 habitants. Cette hausse concerne particulièrement les maisons (+4,0 %) par rapport aux appartements (+2,6 %). Un tel dynamisme des prix n’avait pas été observé depuis le printemps 2020, juste avant les nouvelles exigences d’apport personnel imposées par la Banque de France.

 

Une hausse portée par la demande sur les maisons

 

En août 2025, la hausse annuelle des prix atteignait 1,7 %, avec une progression plus rapide sur le marché des maisons (+1,9 %) que sur celui des appartements (+1,6 %). Les prix des logements anciens ont retrouvé leurs niveaux de fin 2022, en glissement trimestriel. Cette dynamique contribue à la revente de biens et à la mobilité résidentielle, mais elle pèse également sur la solvabilité des acheteurs, dans un contexte de taux de crédit élevés et de pouvoir d’achat limité.

 

Marché du neuf : légère baisse des prix des maisons et stagnation des appartements

 

Pour les logements neufs, le marché reste saisonnièrement faible en août. Les prix des maisons individuelles ont légèrement reculé de 0,6 % sur trois mois, mais restent en hausse sur un an (+1,8 %), grâce à un renouvellement de l’offre et au maintien de taux de crédit attractifs.
Les appartements neufs connaissent un frémissement de la demande, les prix augmentant de 1,1 % sur trois mois. La baisse annuelle des prix ralentit (-0,3 % contre -2,7 % l’an dernier), reflétant un redéploiement saisonnier du marché et une évolution des profils d’acheteurs.

 

L’Île-de-France en tête de la reprise

 

En Île-de-France, la reprise des ventes et la revente de biens facilitent le financement des projets, malgré les contraintes imposées par la Banque de France. La hausse des prix touche 63 % des villes franciliennes pour les appartements et 57 % pour les maisons, contre 51 % et 53 % en mai dernier. Dans les grandes villes, la progression des prix des appartements concerne 75 % des villes de plus de 100 000 habitants, bien que certaines métropoles, comme Amiens, Saint-Étienne, Lille, Nantes et Le Havre, continuent d’enregistrer des baisses.

 

Diversité régionale : des hausses et des baisses contrastées

 

Les métropoles de Brest et Montpellier enregistrent les plus fortes hausses sur le marché des appartements (+5 à 6 % sur un an), tandis que Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes et Rennes continuent de voir leurs prix reculer, mais à un rythme ralenti.
Pour les maisons, Brest Métropole connaît la hausse la plus rapide (+6 %), suivie par Nancy, Nice, Rennes et Rouen. À l’inverse, Lyon, Nantes, Strasbourg et Toulouse voient toujours leurs prix baisser, pénalisés par les difficultés d’accès au crédit.

 

Marges de négociation en hausse

 

En août, les marges de négociation se sont accrues sur l’ensemble du marché, atteignant 8,9 % en moyenne (+34 % sur un an). Les maisons restent plus négociables que les appartements (9,4 % contre 8,4 %). Les marges augmentent particulièrement sur les grandes maisons et appartements de 5 pièces et plus, en raison de l’inaccessibilité des prix pour certains acheteurs.

 

Un mois d’août plus calme

 

Si le marché du printemps avait été dynamique, juillet et août ont enregistré un net ralentissement des ventes. En août, les transactions de logements anciens ont chuté de 34,6 %, contre une baisse saisonnière moyenne de 25 %, en raison de l’incertitude économique, de la montée du chômage et du pouvoir d’achat limité.

 

Ralentissement régional des ventes

 

Certaines régions, comme l’Alsace, la Lorraine, l’Auvergne, la Bourgogne, le Centre ou les Pays de la Loire, enregistrent un ralentissement marqué des ventes, malgré des prix encore abordables. À l’inverse, l’Île-de-France et les régions à forte demande, comme Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais et PACA, voient leurs ventes progresser de 15 à 25 % grâce à la présence d’acheteurs disposant d’apports personnels élevés.

En résumé, le marché immobilier français affiche une reprise soutenue des prix des logements anciens, portée par la demande sur les maisons et dans les grandes métropoles, malgré un ralentissement saisonnier des ventes et des contraintes financières pour une partie des acheteurs.